SDRIF et CPER

Avis de l’A10 Gratuite sur le projet SDRIF

Dans le cadre de la révision du Schéma Directeur Région Ile de France (SDRIF) et du Plan de Déplacements Urbains d’Ile de France (PDUIF), notre association est intervenue dans l’enquête publique afin d’améliorer les conditions de vie et de déplacements des habitants de la grande couronne francilienne.

Voici le contenu de cette intervention (en avril 2013).

sdrif

Enquête du SDRIF

25/10/2007

Réflexions et propositions dans le cadre de l’enquête publique portant révision du Schéma Directeur Régional d’Ile de France    >>> lire la suite au format PDF

 

Note sur le Schéma Directeur Régional pour l’Ile de France (S.D.R.I.F) et le contrat de plan Etat-Région (C.P.E.R.).

Le S.D.R.I.F

Le S.D.R.I.F, élaboré au milieu des années 90, a pour objectif de préfigurer sur 20 ans l’aménagement territorial francilien à l’horizon 2015. Il s’inscrit dans le plan national d’aménagement du territoire qui intègre les orientations européennes en matière de transports.

Ainsi apparaissent les grands axes de développement européen en rapport avec la place géographique stratégique de la France en Europe. Or, en raison de l’organisation « en toile d’araignée » des infrastructures routières et autoroutières françaises cela fait converger sur l’Ile de France l’ensemble des grandes infrastructures autoroutières avec tous les déséquilibres prévisibles.

Pour cela des voies sont prioritairement dédiées au trafic trans-européen. Ceci sous tend que leur accès sera dissuasif pour les trajets courts : les déplacements intra régionaux. L’A10 fait partie de ces axes.

Or, d’ici 2015, en raison de l’éloignement grandissant des lieux de production des lieux de consommation et des retards des dispositifs de ferroutage, le trafic poids lourds sera en croissance rapide, notamment sur ces axes. Dans la même perspective, les déplacements des franciliens augmenteront de près de 50%. Conjugué à l’absence de nouvelles infrastructures significatives de transports en commun, le trafic routier supportera une grande part de cet accroissement. Dans ces conditions, il est prévu que les bouchons routiers franciliens s’accroîtront durant cette période de 15% l’an. En Ile de France, les aménagements routiers consécutifs à cette situation font disparaître chaque année 200 hectares de terres naturelles au profit du bitume.

Pour notre région immédiate, « le bassin de l’A10″, des phénomènes aggravants vont accentuer ces tendances. Le taux d’emploi (rapport emploi-habitat) va continuer à se dégrader, entraînant une migration quotidienne plus marquée vers les bassins d’emplois situés au nord-est de cette zone.

Malheureusement, en dehors des constats, le S.D.R.I.F n’apporte pas de véritables solutions aux problèmes constatés.

Le C.P.E.R.

Plus récent que le S.D.R.I.F, le projet territorial de l’Etat pour l’Ile de France renforce le diagnostic et confirme le caractère préoccupant de la situation. Il est jalonné de bonnes intentions.

Ainsi, selon ses auteurs, la pression grandissante sur les espaces agricoles et naturels, qui sont en de nombreux endroits menacés, doit être contenue.

La quasi saturation des réseaux de transports franciliens, le doublement du trafic routier ces vingt dernières années et ses conséquences sur la qualité de l’air, exige que « la politique des transports cherche, ainsi, à renforcer les atouts de l’Ile de France tout en inventant une stratégie de développement durable. » Cette politique « repose sur une exploitation plus efficace des réseaux routiers et ferroviaires » et « une meilleure régulation des déplacements automobiles ».

L’Etat propose donc d’ « orienter la plus grande part possible du trafic routier sur le réseau magistral où il entraîne le moins de nuisances. De « mettre en place la régulation d’accès aux autoroutes de façon à maximaliser leur capacité d’écoulement. » De » réduire la circulation automobile sur les réseaux de voirie locale qui est justement celle sur laquelle on souhaite le plus diminuer la circulation. »

Quelques brefs commentaires sur ces deux documents.

Leurs diagnostics confirment ce que les franciliens vivent chaque jour en matière de transports. Alors que les prévisions s’annoncent assez préoccupantes, il n’apparaît cependant pas de volonté affirmée d’agir vigoureusement pour inverser les tendances. Les solutions esquissées restent floues ou diluées dans des considérations d’intention très générales. A ce jour, et à la lumière des réunions de travail avec les pouvoirs publics, nous constatons que nos propositions apportent des réponses réelles à un certain nombre de problèmes posés.

Pour autant, nous observons qu’il ne suffit pas de faire ce constat pour que les pouvoirs publics compétents s’engagent vraiment. Le poids des lobbys, des visions routinières et de l’absence de volonté politique conduisent le plus souvent à l’immobilisme.

En résumé, nous trouvons dans ces documents l’éclatante démonstration du bien fondé de notre action.