Edito février 2017

Un séminaire en contraste avec l’incurie persistante de l’Etat.

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Notre séminaire pour la gratuité, qui s’est tenu au Palais du Luxembourg le 2 février 2017, a connu un magnifique succès, par le nombre de participants, par leur diversité, par le contenu des débats. Les actes seront prochainement disponibles.

Après deux années d’immobilisme gouvernemental, cette rencontre avait pour objectif de rappeler à l’Etat que l’intérêt général doit s’imposer face aux intérêts mercantiles des actionnaires qui profitent scandaleusement de son incurie et de sa complaisance à leur égard.
Si les ministres et leurs conseillers, ainsi que la haute administration, ont été invités, ils ont courageusement brillé par leur absence.
Cette rencontre avait aussi pour objet de montrer combien les effets du péage sont préjudiciables avec les projets et les évolutions territoriales.
Il est donc dommage que les collectivités concernées ne montrent pas plus de détermination à soutenir les élus locaux et les populations dans leur requête vers l’Etat. Nous leur suggérons d’entendre l’appel qui leur a été lancé au Sénat :

« Nous invitons les collectivités territoriales à refuser de continuer de subir les effets parasites du péage et à intervenir vers l’Etat pour qu’il corrige les inégalités territoriales qu’il engendre. Nous n’avons pas les mêmes rôles, ni les mêmes pouvoirs. Pour autant, nous avons tous la responsabilité d’agir pour que nos territoires cessent d’être les otages des contrats léonins attribués par l’Etat aux sociétés concessionnaires d’autoroutes. Nous avons tous la responsabilité d’agir pour faire cesser une situation préjudiciable à l’intérêt général. »

Pour en revenir à l’action de l’Etat, nous constatons une fois de plus que ce gouvernement – comme les précédents – se montre peu soucieux de l’intérêt général. Par contre, il reste très attentif à pérenniser la rente des concessionnaires.
En effet, notre séminaire se tenait au lendemain d’une nouvelle hausse générale des tarifs autoroutiers. Il se tenait aussi au moment de l’annonce d’un énième plan dit d’investissements sur les réseaux concédés, négocié en secret avec les concessionnaires.
Ce nouveau programme s’inscrit dans la continuité des précédents en planifiant des hausses tarifaires qui viendront s’ajouter à celles déjà décidées. Il se distinguera cependant des précédents par le fait que les collectivités territoriales seront dorénavant mises à contribution à la même hauteur que les concessionnaires. C’est-à-dire que les collectivités territoriales paieront la moitié des investissements et les concessionnaires encaisseront la totalité des recettes. Il fallait y penser !

Les usagers des péages franciliens auront remarqué que, pour la seconde année consécutive, les tarifs n’ont pas bougé.
Cette originalité est encore à mettre au crédit de l’action que nous menons et à la pression que nous exerçons tous ensemble sur l’Etat.

Nous approchons de la fin de la législature. Il nous sera difficile d’interpeller les nombreux candidats qui se présenteront dans les différentes circonscriptions concernées. Bien que les promesses électorales soient souvent éloignées des actes, nous conseillons aux électeurs de porter une attention particulière au traitement, ou à son absence, dans les publications des candidats. Concernant le bilan des sortants, nous consulter.

En tout état de cause, la solution de ce dossier continuera de dépendre – avant tout – de notre détermination.

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