Edito juin 2016

Un triste anniversaire : dix ans d’incurie.

Etat vassal
Il y a dix ans cette année, le gouvernement de l’époque bradait les sociétés autoroutières publiques que l’Etat avait créées. Celles-ci avaient permis à la France de rattraper son retard en se dotant d’un réseau autoroutier parmi les meilleurs d’Europe.
Les sociétés publiques avaient le double avantage de rapporter gros à l’Etat et de permettre à la puissance publique de maîtriser et d’équilibrer les investissements dans les divers modes de transports.
La privatisation de 2006 était le signe de la démission de la puissance publique à assumer ses missions. Cette dérive n’a fait que s’accentuer par la suite.
Les gouvernements qui se sont succédés à la tête de l’Etat ont tous montré leur vassalité aux concessionnaires.

L’an dernier, l’Etat avait une opportunité majeure pour reprendre la main. Or, il n’en a eu ni le courage ni la volonté, il a capitulé.
Le bilan est très lourd pour les usagers : les tarifs et les profits s’envolent, les concessions sont sans cesse prolongées, le réseau concédé va être élargi à des routes nationales. Parallèlement, faute de moyens, le réseau ferroviaire est dilapidé et son entretien est de plus en plus mal assuré.
La priorité aux transports collectifs est de tous les discours officiels, mais absente des actes.
Nos récentes manifestations aux péages des tronçons franciliens des autoroutes A10 et A111, et sur les ponts de la RN 20 très impactée par les transferts de trafics sur le réseau secondaire, ont été ponctuées de multiples témoignages des usagers exprimant les effets du péage sur leur vie quotidienne et leur colère devant l’incurie persistante des pouvoirs publics à apporter des réponses à leurs difficultés quotidiennes.
Evidemment, ces colères ne conduisent pas naturellement à l’action. Peut-on s’étonner que certains de nos concitoyens vivent cette pitoyable réalité avec une exaspération fataliste et/ou, au contraire, nous invitent à des actions beaucoup plus dures.
Ceux qui ont en charge la gestion du pays, mesurent-ils leurs responsabilités et les conséquences de cette profonde défiance à leur égard ?
Les gouvernements et les ministres passent, laissant les uns après les autres la même trace de leur affligeante impuissance à faire prévaloir l’intérêt général.

Aux abords des péages, les centaines d’encouragements que nous avons reçus sont de formidables stimulants pour poursuivre notre action.
Nous disons à celles et ceux qui veulent être enfin entendus que l’exaspération, la colère ou les encouragements ne suffisent pas. Les réponses ne viendront que si leur pression devient irrésistible. Elle doit donc encore s’accentuer. Chacun peut y contribuer en nous rejoignant2.

1 – Saluons la participation à ces manifestations des élus de nos territoires : Catherine AUBERT, Maire-adjoint de Dourdan ; Georges BENIZE, Conseiller départemental des Yvelines ; Maryvonne BOQUET, Maire de Dourdan ; Christine BOUTIN, Conseillère départementale des Yvelines ; Alain BRISSE, Maire de Torfou ; Gilbert DALLERAC, Maire-adjoint d’Etampes ; Maurice DORIZON, Maire de Boissy sous Saint Yon ; Dominique ECHAROUX, Conseiller départemental de l’Essonne ; Jean-Louis FLORES, Maire de Boinville le Gaillard ; Assunta FOUCAULT, Maire adjointe d’Allainville ; Sandrine GELOT-RATEAU, Vice-présidente du Conseil départemental de l’Essonne, Maire de Longjumeau ; Jean-Raymond HUGONET, Maire de Limours, Conseiller régional, Président de l’Union des maires de l’Essonne ; Annie LECLERC, Maire adjointe de Saint Germain les Arpajon ; Christian LECLERC, Maire adjoint de Saint Germain les Arpajon ;  Régine LIBAUDE , Maire d’Allainville ; Jérémy MARTIN, Maire-adjoint de Longjumeau ; Carine MENELET, Maire adjointe de Boissy sous Saint Yon ; Denis MEUNIER, Maire d’Auvers Saint georges ; Isabelle PERDEREAU, Conseillère régionale, Maire adjointe de Brétigny ; Norbert SANTIN, Maire de Saint Germain les Arpajon ; Alexandre TOUZET, Vice président du Conseil départemental de l’Essonne, Maire de Saint Yon ; Alain VIAL, Maire-adjoint d’Ablis.

2 – A cet effet, il suffit d’imprimer le bulletin d’adhésion en ligne et de nous l’adresser par courrier postal avec votre règlement (5€).

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